Il y a peu, on a fait un peu de rangement à la maison car nous devions faire une première valise afin de l’envoyer par le biais de la Malagasy Gospel qui est actuellement en Espagne pour une tournée d’un mois (Madrid, Barcelone, Grenade, …). Ce sont déjà 30kg d’affaires et de souvenirs qui nous attendent en France, c’est ça de moins à emmener fin août !!
Lors de ce rangement, Xavier a retrouvé un texte qu’il avait écrit peu après notre arrivée lors d’une soirée « slam » à l’Alliance Française. Chacun des participants étaient invités à écrire son propre slam et de le lire devant les autres. Alors voici ce texte :
« Salama, in vao-vao
Qu’est ce ? Je ne fais plus le beau
Va falloir que j’apprenne
Que je prenne les rênes
Afin de m’intégrer dans ma nouvelle société
Madagascar a ses mystères
A moi de les défaire
Discuter, échanger pour avancer
Apprivoiser cette culture
Si forte, si dure
Laisser tomber mes préjugés
Pour forger la vérité
C’est à moi de m’intégrer
De me faire accepter
Je perds mes repères, j’erre
Je me noie …
D’ici quelques mois, j’espère n’être plus le simple vazaha, mais être le voisin, le collègue, l’ami,
J’espère … »
Alors qu’en est-il après presque 2 ans ? Sommes-nous devenus des voisins, des collègues, des amis ? La réponse est oui, même si à chaque fois le fait d’être vazaha change l’attitude de nos interlocuteurs, même si leur comportement diffère avec nous, nous avons réussi à nous intégrer, non sans mal parfois.
Il y a eu des échecs liés à une incompréhension trop grande, parfois à la peur de la différence, mais ce n’est rien, nous avons accepté ces échecs comme autant de leçon sur soi, sur sa façon d’être et cela nous a permis de prendre du recul sur notre comportement pour essayer de l’améliorer.
Que d’efforts de notre part avec parfois le même effort de la part de notre interlocuteur et parfois aucun.
L’intégration ne fonctionne que si des deux côtés les gens font un effort pour comprendre l’autre et lui ouvrir les voies de sa conception du monde.