Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes Nous ?

  • : Diane et Xavier à Madagascar
  • : Nous étions à Tuléar, dans le sud ouest de Madagascar, entre septembre 2007 et août 2009, pour travailler avec l'équipe de l'ONG Bel Avenir, en tant que Volontaire de Solidarité Internationale.
  • Contact

Notre adresse

Pour nous écrire et nous envoyer du saucisson ainsi que du fromage !!

ONG Bel Avenir
C/O Cinéma Tropic
Boulevard Gallieni
Tulear 601
MADAGASCAR

Archives

7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 08:18

L’histoire que nous allons vous conter nous a été révélée par un enfant venu d’ailleurs, d’un autre monde. C’est en solidarité à son égard que nous vous livrons ses secrets, ses doutes, ses questionnements, son vécu, son histoire. On n’apprend que de l’autre, quand on accepte de se laisser altérer, de confronter ce que l’on pense à ce qu’il dit, ce que nous sommes à ce qu’il est. Cet apprentissage n’est possible que si l’on s’ouvre suffisamment à autrui pour entendre ce qu’il peut nous apporter.

 

« Il était une fois, un endroit aux abords et attraits magnifiques. Dans ce petit coin, d’une planète inconnue de nous terriens, vivait un enfant et sa famille. Ses ancêtres se sont installés là, ils ont vécu comme lui dans ce petit coin. Ses parents, ses frères et sœurs, ses oncles et tantes, tous essayaient de survivre dans ce petit coin. Mais lui, il savait. Il savait qu’il y avait autre chose derrière sa case, derrière les collines… Un jour, il entendit  les nouvelles de la ville. Il eu envie d’aller voir ailleurs, de découvrir autre chose que son petit coin, de connaître d’autres personnes que sa famille.

 

Il décida donc de prendre son sac et parti. Il parti pour découvrir quelque chose de plus grand que son petit coin. Il commença donc par visiter la ville pour y chercher une occupation et pour s’instruire. Car il se disait que s’il voulait devenir quelqu’un il fallait qu’il sache lire, écrire, compter, écouter, argumenter, confronter ses idées.

 

 Il fit la connaissance d’un homme qui se disait homme d’affaire, président mais qui refusait d’être pris pour un roi. Pour lui la différence était que les rois régnaient sur. Ils ne possèdent pas. Pourtant, de roi, il en avait l’apparat. Cet homme siégeait, habillé de pourpre et d’hermine sur un trône richement décoré, entouré d’une garde prétorienne qui agissait selon son bon vouloir. Il aimait préparer de grandes festivités pour se divertir et montrer combien il était grand. De roi, il en avait aussi le pourvoir, quand l’enfant lui demanda sur quoi il dominait, il lui répondit sur tout ce que tu vois. L’enfant étonné lui demanda si le soleil lui obéissait. Il répondit qu’il avait certes un pouvoir absolu, mais qu’il agissait avec raison. De président, il n’avait que la nomination par son peuple. Elu pour représenter ses concitoyens, il se devait d’être garant d’une démocratie. D’homme d’affaire, il en avait les richesses, la possession, le monopole des biens.

 

En ville, au début, les gens l’acclamaient, ils avaient porté toute leur confiance sur lui, ils savaient que cet homme ne pouvait pas les décevoir, grâce à lui ils avaient l’espoir de vivre autrement.

 

Mais petit à petit les espoirs fondirent, la misère, la lutte pour la survie pris place. L’enfant assista à des mouvements de foules, où des hommes prenaient la parole et d’autres les suivaient, sans se poser de question. La misère régnait, certains de ses pairs mourraient de faim alors que le président s’achetait des biens flamboyants, festoyait avec ses amis, mettait à l’écart ses opposants. La loi du plus fort se mettait en place. L’enfant participa à deux évènements avant-coureurs, qui auraient dû lui mettre la puce à l’oreille.

Il se retrouva dans une réunion où un homme était accusé de prendre de l’argent pour son compte alors que cet argent était destiné à la scolarité d’enfants. La réunion dura longtemps, cet homme corrompu jusqu’aux os, avide d’argent car il pouvait nourrir alors toute sa famille correctement,  essayait de prouver sa bonne volonté future. Il s’adressait à un public d’analphabète, qui ne comprenait pas le problème. Tous lui faisait confiance, car lui savait lire, écrire et compter. A son grand étonnement, l’enfant vis ces gens continuer de donner leur confiance à cet homme qui les soudoyait, il comprit alors que le premier pas vers l’autoritarisme est quand un homme peut convaincre et assujettir par ses mots un groupe de personne. Ce même jour, des manifestations pacifiques étaient prévues dans la ville en opposition à la politique de l’homme qui se disait président mais qui ne voulait pas que l’on le nomme roi. Cet homme habilement, proposa de faire une grande fête en l’honneur de la ville et invita un certains nombres de personnes à se restaurer et à festoyer gaiement. « Du pain et des jeux » telle fut l’idée… Les manifestations d’opposition furent avortées, l’homme asseyait son pouvoir absolu en manipulant son peuple. Mais ce peuple qui l’avait porté au sommet de la hiérarchie politique se lamentait, essayait de survivre.

 

Les jours qui suivirent furent le début du chaos. La foule rassemblée par des pseudos leaders de l’opposition se mit en marche contre la politique de cet homme qui se disait président mais ne voulait pas que l’on le nomme roi. Le peuple poussé par la faim, manipulé par plus puissant que lui, se mis en marche pour détruire tout ce qui représente le président, l’homme d’affaire. La ville s’est transformée en terrain de jeux des pilleurs, des voleurs. Des hommes, des femmes, des enfants ont participé aux pillages des entrepôts de nourriture.  Ils ont lutté pour avoir leur part du gâteau, c’est leur argent qu’ils ont voulu reprendre. Les bâtiments représentant le président ont été saccagés, brûlés. Les gens qui ont récupéré la nourriture, la revende au marché noir, heureux d’avoir de l’argent. L’enfant sait, il sait que le peuple est manœuvré par plus puissant que lui, il sait que le peuple se fait avoir en revendant la nourriture pillée à plus puissant que lui, il sait que cette violence réellement exprimée, cette soit disant liberté retrouvée n’est qu’illusion, n’est qu’anarchie. Les pillages ont engendré un climat de violence, de peur. L’information officielle a été coupée, censurée, les rumeurs ont fait rage amplifiant ce climat d’angoisse collective. Les militaires présents ont regardé, laissé faire, parfois même participé, prenant un bénéfice, puis réagit en tirant : démonstration de la force par les armes. La décadence s’est mise en route. L’enfant poussé par cette folie, embarqué malgré lui, s’est joint lui aussi au mouvement, avant de repartir chez lui, dans son petit coin.»

 

L’enfant est mort, piétiné par la foule en liesse, son voisin est mort en ayant reçu une balle perdue, beaucoup sont morts…

 

Nous ne savons pas la suite de l’histoire, ce que sont devenus ces gens, les tensions, la misère, nous ne savons pas si même il y a une fin… Cet enfant vivait dans un autre monde. Cet autre monde ne peut ressembler au notre, nous ne pourrions pas concevoir un monde comme celui de l’enfant, c’est surréaliste, n’est-ce pas ? Et pourtant, si vous saviez…

 

« Apprendre c’est agrandir progressivement le cercle de sa pensée, y intégrer des éléments nouveaux, de plus en plus éloignés de nos préoccupations immédiates, mais qui précisément permettent, au fur et à mesure, de se comprendre et de comprendre le monde… ». Philippe Merieu

Partager cet article
Repost0
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 08:34

Pour expliquer ce qui se passe actuellement à Madagascar il faudrait plusieurs pages mais nous allons essayer de faire simple.

 

Le maire d’Antananarivo (capitale de Madagascar) élu aux dernières élections municipales en 2008 appartient à un parti politique de l’opposition. Il est originaire de l’ethnie « Merina » (celle de la région d’Antananarivo), est un homme d’affaires, catholique et il fait partie d’une grande famille de la capitale.

Le président malgache, est l’ancien maire d’Antananarivo devenu président en 2002 lors de la dernière crise politique ayant secouée le pays et réélu en décembre 2006. Il est lui aussi « Merina », est protestant et le chef d’entreprise des magasins Magro et de Tiko (agroalimentaire).

Tous ces détails ont beaucoup d’importance dans l’évolution de la crise actuelle car ce sont 2 ennemis qui luttent l’un contre l’autre depuis plusieurs mois déjà.

 

Le décor est posé. En décembre, le président a fait fermer la chaine de télévision du maire de Tana suite à la diffusion d’une interview de l’ancien président en exil en France.

Le maire de Tana a alors posé un ultimatum à la date du 13 janvier au président pour la réouverture de sa chaîne de télévision et pour plus de liberté d’expression.

 

Au 13 janvier, rien n’a bougé. Le maire de Tana décide alors d’aller plus loin et organise un rassemblement à la place du 13 Mai en plein centre ville de Tana. Place symbolique car lieu de départ de tous les derniers changements de président !! (1971, 2002)

 

Suite à cette manifestation ayant rassemblée des milliers de personnes (25 000 environ), les personnes soutenant le maire de Tana ont été invité à se retrouver de nouveau le lundi 26 janvier à Tana. Et là, cela a dérapé : pillage des magasins Magro et des stocks Tiko, pillage de centres commerciaux, émeutes urbaines : voitures brulées, bagarres entre pilleurs etc.

 

Le soir même à Tuléar, les gens sortent dans la rue pour soutenir le mouvement lancé à Tana et dès les premières heures du mardi, la foule s’attaque au magasin Magro, aux stocks Tiko, au ministère BIANCO (Anti-corruption) puis à des stocks de riz et de ciment propriété de commerçants indiens (Karana). Dans ces émeutes où la police et l’armée ne sont pas intervenues il y a eu une quarantaine de mort et de nombreux blessés. Des magasins il ne reste que les murs, tout à disparu même les toits en tôle, les fenêtres, les portes, l’isolation, les ampoules, le carrelage, c’est de la folie !!!

 

Le mercredi rebelote à Tuléar, mais là, la police et l’armée interviennent et défendent les stocks, résultat de nombreux blessés et quelques morts.

 

Diane a vécu ces 2 jours en sécurité sans bouger de la maison, l’ONG ayant fermée comme tous les magasins, services, écoles etc de la ville. Xavier parti en classe verte avec la Collège Français est rentré avec les enfants le mercredi après-midi dans une ville déserte. Le couvre-feu est de rigueur de 19h à 4h du matin.

 

Ces scènes de pillages et d’émeutes urbaines ont aussi eu lieu à Mahajanga, Fianarantsao, Toamasina, Farafagana avec un bilan humain très lourd. 84 décès selon certaines sources, 60 selon le gouvernement mais sans doute beaucoup plus, hélas.

 

La fin de semaine fut calme à Tuléar puisque la ville a fonctionné au ralenti : pas d’école, magasin fermé etc. A Tana, toujours pas de rencontre entre les 2 protagonistes. La communauté internationale se mobilise et envoie des émissaires pour faire dialoguer les 2 parties. L’ONU, l’OUA et la France envoie un émissaire. Des rencontres sont organisées mais la discussion n’avance pas.

 

Le maire de Tana nomme un 1er ministre et plusieurs ministres pour former ainsi un gouvernement de transition, ce qui est son combat. Mais le président malgache ne le voit pas ainsi et demande à ce que la constitution soit respectée et destitue la maire de Tana. La bataille politique est engagée.

 

A Tuléar, le contre coup des pillages se fait rapidement sentir comme dans le reste du pays : hausse des prix de 1ère nécessité (huile, farine, sucre, riz,…), disparition de certains produits des étalages (produits laitiers, etc car produit Tiko !!).

De plus, une ambiance particulière règne car tous les jours l’opposition organise des meetings et tous les samedis des manifestations. On sent que cela peut de nouveau s’enflammer pour un rien.

C’est ce qui s’est passé le jeudi 12 février lorsque des personnes ont tenté de piller un nouvel entrepôt en début d’après-midi. En 5 minutes l’ONG a été fermée comme tous les magasins et tout le monde est rentré chez soi pour se mettre à l’abri. L’armée est intervenue et hélas le bilan humain s’est alourdi (7 morts et de nombreux blessés).

 

Le mercredi 18 février, l’opposition à réussi à prendre 4 ministères (Education, Défense, Aménagement du territoire et Sécurité Intérieure) et à y placer 4 ministres de transition et ce avec le soutien de millier de personnes. Dès le lendemain, l’armée a repris les ministères sans violence et les 4 ministres « officiels » ont repris leur service.

 

Le samedi 21 février, pour la première fois le chef de l’Etat et le Maire de Tana se sont retrouvé à l’Épiscopat et se sont mis d’accord sur 5 engagements afin de sortir de la crise (ne plus avoir recours à la violence, ne plus lancer de rumeur dans les médias, ne plus mettre en prison les opposants, …).

 

Cela va-t-il faire avancer positivement les choses pour arriver à une solution politique et à une sortie de crise rapide ?

 

De notre côté, nous restons donc très prudents et attentifs à l’évolution des évènements à Tana mais aussi à Tuléar. L’ONG continue son travail et tente de maintenir une ambiance de travail.

Partager cet article
Repost0
17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 13:37

Comme tous les ans, les volontaires DCC reçoivent la visite de leur chargé de mission. C’est un(e) bénévole de la DCC qui s’engage pour 3 ans à suivre les volontaires en mission, à être leur 1er contact à la DCC, leur médiateur en cas de problème avec le partenaire et qui leur rend visite une fois par an.

Pour Madagascar, la visite se fait au mois de février. C’est donc avec un grand plaisir que nous avons accueilli la semaine dernière à Tuléar, Marie Hélène, notre chargée de mission que nous n’avions pas vu depuis 1 an.

Ce fut l’occasion pour elle de faire le point avec la direction de l’ONG Bel Avenir sur notre travail, notre intégration et de la programmation de la fin de notre mission, de faire le point avec chacun de nous et bien entendu de partager notre toit et notre quotidien pendant plus de 24h (et même de vivre un après-midi d’émeutes avec en fond sonore les tirs d’AK47 et de grenades lacrymogènes … sympa l’ambiance à Tuléar depuis 3 semaines, mais nous y reviendrons dans un futur article).

 

Cette année, nous avions décidé d’organiser un WE de rencontre regroupant tous les volontaires du sud de Madagascar, c'est-à-dire ceux de Fort Dauphin, Tuléar, Sakaraha, Fianarantsao, Ambositra, soit 14 volontaires, à Sakaraha ; lieu de mission d’Elodie.

 

Et c’est parti, dès le vendredi matin nous voilà parti à Sakaraha avec un véhicule prêté pour la circonstance par l’ONG avec les 7 volontaires du grand sud malgache. Les retrouvailles avec les autres volontaires furent chaleureuses et annonçaient la couleur du WE !!

 

Ces 3 jours furent l’occasion de partager entre nous nos impressions sur le pays et les évènements politiques actuels, sur notre coopé, sur les difficultés professionnelles et personnelles rencontrées, de se balader aux environs de Sakaraha (Parc Naturel de Zombiste), de se retrouver dans des moments forts conviviaux et de faire mieux connaissance entre les volontaires arrivés en 2007 et ceux arrivés en 2008.

 

C’est après un déjeuné dominical partagé avec les Sœurs de la communauté qui nous accueillaient que nous nous sommes quittés, avec quelques heures de sommeil à rattraper pour certains et de bons souvenirs en tête et plein de projets de futures rencontres quid pour un WE sur la côte sud ouest, quid pour des vacances au mois d’avril etc. Bref, on se reverra …

 

Des photos sont à voir dans le répertoire nommé : « WE volontaires DCC 2009 »

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 14:03

Depuis début décembre, on attendait la pluie, ben ... on a été servi !!

Et oui, la semaine dernière Madagascar a été coincée entre 2 formations cycloniques: plus précisément une tempête tropicale appelée « Eric » sur la côte est, proche de Tamatave. Cette tempête a longé la côte est et s’est évacuée dans le sud de l’océan Indien. Et un cyclone sur le canal du Mozambique : « Fanele » à la hauteur de Tuléar qui est passé ensuite sur Morondava. Dans l’océan Indien, les cyclones ont tous un nom masculin, alors que dans l’océan Atlantique les météorologues leur donnent un nom féminin.

Résultat à Tuléar : pas beaucoup de vent mais de la pluie le dimanche et le lundi puis énormément de pluie le mardi et encore un peu mercredi. Les rues de Tuléar sont sous l'eau, la ville est une véritable piscine avec dans certains quartier de l'eau jusqu'aux genoux voir plus au Bazar Be (le marché de la ville). Par contre les dégâts à Morondava sont plus important car le vent y a soufflé fort (toitures arrachées, arbres cassés, …).

L’école d’ankalika  a eu de l’eau jusqu’au mollet et a donc fermée ses portes mardi après-midi, comme toutes les écoles de la ville qui ont fermées 2 jours. Diane en est revenue couverte de boue et détrempée, vive le vélo !!

La classe verte partant mercredi matin a été annulée et celle de jeudi matin a été maintenue car le soleil et la chaleur sont revenus en fin de semaine.

Chez nous, ben à part quelques fuites dans la toiture et de l’eau rentrant par les joints (qui n’existent pas) de la fenêtre et quelques serpillières essorées, tout va bien.

Depuis le temps que l’on attendait la pluie sa venue, même aussi intensément, est vécue comme un moment de joie : les enfants jouent dans les flaques d’eau, sous les gouttières percées. Les gens sont dehors à regarder cet évènement afin de bien le garder en mémoire lorsque la saison sèche va revenir. Ce fut un peu la fête quoi !!

Fête particulière quand l’on sait que l’eau mettra plusieurs jours, voire semaines, à s’évacuer de certains quartiers et maisons. La situation sanitaire devient encore plus criante et certaines infections vont repartir de plus belle. Mais oublions cela et profitons de ce cadeau du ciel qui sauve les récoltes qui avaient un grand besoin en eau.

A quand le prochain cyclone sur Madagascar ? Gardons un œil sur l’Océan Indien …

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 16:49

Avant de nous lancer dans ce nouvel article, nous tenons à vous souhaiter une bonne et heureuse année 2009. « Tratrin’ny taona » comme il se dit ici.

 

Et alors ces vacances à La Réunion ? En deux mots : trop bien. Mais encore ? 10 jours très sympathiques, reposants, formidables, inoubliables, en bref que du bonheur avec la famille de Diane (parents et sœur) et celle de sa marraine, avec la joie des retrouvailles. Plusieurs randonnées dont une de 2 jours dans le cirque de Mafate sous les allers et retours des hélicoptères qui assuraient le ravitaillement des îlets avant les fêtes mais aussi un peu sous la pluie (une rando à La Réunion sans pluie n’est plus une rando à ce qu’il paraît !!), et une randonnée sur le volcan de la Fournaise que nous n’approcherons pas de près car son accès est toujours interdit vue son activité depuis l’éruption de 2007. On a aussi pu découvrir en voiture le cirque de Cilaos, la route du sud avec toutes les coulées de lave se jetant dans la mer, bref découvrir ce petit coin de France sous les Tropiques.

Et qui dit France, dit confort, électricité à volonté, grandes surfaces bondées en ces fêtes de fin d’année, voitures partout, belles routes, belles voitures, tout est propre, tout sent le neuf, voir on ne sent rien !! etc. Un bon retour dans la société occidentale mais avec le soleil, les litchis à volonté, le créole en fond sonore, le rougail saucisses à volonté et une température loin de celles que vous aviez et avez encore apparemment.

Nous en avons donc bien profité et savouré ces moments de fêtes en famille tout en nous reposant (le rythme ; bon repas, piscine, sieste, piscine n’est pas si mal !!).

 

La Réunion à une grosse heure de vol de Madagascar n’a vraiment, mais vraiment rien à voir avec cette dernière. Un gouffre les sépare.

 

Notre retour à Madagascar c’est fait en douceur car nous étions encore en mode « vacances ». Nous avons quitté La Réunion le 31 décembre après-midi pour rejoindre Tamatave sur la côte est de Madagascar via Antananarivo (escale surprise décidé par Air Mada !!).

Nous avons rejoint, à Tamatave, Elodie et 3 des ses amis français en vacances avec qui nous avons fêté le passage en l’an 2009. Après un bon repas dans un restaurant nous nous sommes baladés dans la ville où tous les habitants s’étaient réunis sur le front de mer pour une nuit de fête : concert, écran géant, stand de jeux, buvettes et gargotes. Que de monde !!

 

Pour le 1er jour de 2009, nous nous sommes baladés dans Tamatave où Xavier a retrouvé quelques éléments et souvenirs de son passage en 2001 dans cette ville. Avant notre retour sur la capitale en taxi-brousse, nous avons été passer une journée en amoureux à Foulpointe, village au nord de Tamatave qui tient lieu de station balnéaire pour la population riche d’Antananarivo et de Tamatave qui y vient en vacances. Plage, baignade, coups de soleil, noix de coco à volonté …

 

Le retour en taxi-brousse a été plus long que prévu car le chauffeur nous a fait le coup de la panne. Résultat après 4h d’attente à 1km avant la ville de Moramanga (il restait encore 120kms soit 2h30 de route), Xavier a décidé de faire du stop. La première voiture qui passe est la bonne, on récupère nos sacs et hop en route pour Tana. On ne saura jamais si le taxi-brousse est reparti !! Le dimanche, avant de prendre notre avion pour relier Tuléar, nous avons eu le plaisir de passer un moment avec Estelle, volontaire DCC, en poste sur Tana (cf. son blog en lien ci-contre).

Et c’est reparti pour un tour !! Dur de se remettre dans le rythme après 2 grosses semaines de congés et surtout avec la chaleur qui nous accable même la nuit. Mais bon, avec tous les projets à développer en 2009 ce n’est pas le moment de chômer !!

 

Retrouver quelques photos de notre séjour à La Réunion dans le répertoire intitulé « Séjour à La Réunion ».
Partager cet article
Repost0
24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 07:51

Un samedi de fiançailles

 

Un samedi du mois de novembre, nous avons été invités aux fiançailles d’un des animateurs de l’équipe de Mangily et d’une salariée de l’ONG. Fiançailles traditionnelles malgaches, il va s’en dire. C’est l’occasion d’officialiser leur relation envers les deux familles et pour le jeune couple de pouvoir habiter ensemble.

A 14h, sous un soleil de plomb, nous retrouvons les autres collègues de l’ONG invités non loin de la maison des parents de la fiancée afin d’arriver tous ensemble. Il y a déjà beaucoup de monde assis dans la cour de la maison à l’ombre des arbres ou des bâches installées à cette occasion : toute la famille de la fiancée, les voisins, etc. La sono crache déjà sa musique afin de mettre les invités dans l’ambiance de la fête.

Puis, la famille du fiancé arrive avec ce dernier en tête, les salutations dureront un certain moment. Les hommes respectables des deux familles sont assis face à face, la joute oratoire peut commencer. C’est à chacun le tour de vanter les qualités des futurs fiancés et de démontrer que c’est une bonne chose pour la famille de la fiancée d’accepter ces fiançailles. Les discussions vont bon train et par moment des murmures parcourent l’assemblée. Puis, vient la négociation de la dote : à combien va-t-elle s’élever ? 1,5 millions de francs malgaches, non finalement cela sera 2 millions (soit 400 000 ariary, soit 170 euros). La famille de la fiancée est contente d’avoir réussi à pousser l’autre famille jusqu’à ce prix, sachant que vient se rajouter 3 caisses de bières, 1 caisse de boisson sans alcool et de nombreuses bouteilles de rhum. La fête va être belle et la fierté de la famille est conservée.

 

Après plusieurs rites de la part du fiancé envers sa belle-famille, chacun des invités apporte son cadeau aux fiancés et les félicite. Les boissons sont servies en abondance aux invités et tout le monde est invité à danser. Vers 18h30, à la tombée du jour, nous décidons de quitter la fête qui va encore durer jusqu’à 22 ou 23h.

 

 

Ambiance de Noël à Tuléar

 

Depuis début décembre, on sent que Noël arrive mais attention cela n’a rien, mais vraiment rien à voir avec le déferlement que nous connaissons en Occident.

Alors quel sont ces petits signes qui nous préviennent de cet évènement : les chants de Noël à la radio que nous entendons dès 6h le matin grâce à nos voisins (chant en français : Petit papa Noël, Vive le vent d’hiver etc.), les quelques sapins en plastique et guirlandes en vente sur le Bazar Be (grand marché de Tuléar), la décoration dans les restaurants, les bureaux des sociétés et dans quelques gargotes. Voilà, on a fait le tour !!

 

A Madagascar, Noël se fête en famille et tout le monde va à l’église pour la messe de minuit et beaucoup de personnes retournent à la messe le 25 au matin. C’est un évènement qui coutent cher aux familles car il faut assurer le repas de fête pour toute la famille (il y aura pour une fois de la viande au repas : poulet, canard, chèvre ou zébu), beaucoup d’alcool et rarement des cadeaux. Bien souvent les familles vont s’endetter pour plusieurs mois à cette occasion. Surtout qu’il va falloir aussi faire la fête pour la nouvelle année !! Aïe, le budget familial est mis à mal en cette fin d’année !!


 

Noël synonyme de vacances

 

Et oui, à l’occasion des fêtes de fin d’année, l’ONG Bel Avenir ferme pendant 2 semaines. C’est la seule période de l’année où les activités de l’ONG s’arrêtent totalement. Cette année, l’ONG ferme ses portes du dimanche 21 décembre au dimanche 4 janvier inclus. Tous les salariés sont donc en vacances à cette occasion.

Mais avant il a fallu fermer tous les sites et ce fut une véritable préparation que de faire cela : faire l’inventaire de tous les stocks sur chaque site, vérifier la sécurité de tous les sites pour se prémunir des vols nombreux en cette fin d’année (comme tous les ans en période de fête), briefer les gardiens sur les procédures à mettre en place en cas de problèmes, faire x fois le tour de chaque bâtiment pour s’assurer que tout est bien fermé, rangé, etc.

A Mangily, ce travail a été fait avec l’équipe d’animateurs sur 3 jours, Xavier en profitant pour leur faire des formations sur de nouveaux modules pédagogiques à mettre en place dès janvier. Le jeudi 18 décembre à 12h le site de Mangily était fermé.

A Ankalika, Diane a réalisé ce travail le mercredi et jeudi en assurant en même temps la kermesse de Noël de l’école. Le jeudi à 18h le site d’Ankalika était fermé.

 

Et le vendredi 19 décembre à 10h, nous nous envolions pour nos vacances à … La Réunion où nous allions rejoindre les parents et la sœur de Diane qui y sont aussi pour les vacances. Un Noël en famille, cela va être sympa.

 

Nous vous souhaitons à tous un Joyeux Noël et nous penserons fort à vous.

 

A bientôt pour le récit de nos aventures réunionnaises !!

Partager cet article
Repost0
3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 21:11

Petit rappel pour ceux qui auraient oubliés le contenu du projet de l’école des Salines. Depuis 2004, l’ONG a développé au sein de son pôle éducatif une école dans le quartier des Salines à Tuléar. Dans le cadre de la lutte contre le travail forcé des enfants, les objectifs de cette école furent de scolariser les enfants du quartier, d’établir l’école des Salines en tant que telle, suivant les instructions officielles de l’Education Nationale malgache, de former les enseignants en français et en techniques pédagogiques, de recruter et de former le futur responsable administratif de l’école, de proposer aux élèves un enseignement de qualité, tout en continuant les actions de l’ONG Bel Avenir qui œuvre pour le développement durable dans le Sud de Madagascar.

Pour l’année scolaire 2008-2009, l’école accueille 361 élèves pour 3 enseignantes : niveau CP, CE1, CE2.

 

L’école des Salines bénéficient des autres projets éducatifs de l’ONG Bel Avenir :

-          Les élèves de l’école partent tous une fois dans l’année en classe verte à Mangily. Les enfants peuvent vivre un séjour de 4 jours afin d’être sensibilisés à l’environnement, aux droits des enfants, à l’hygiène et au vivre ensemble.

-          Une classe part, une fois part semaine, en sortie scolaire : arboretum, aéroport, caserne des pompiers, visite d’une ferme, visite de la bibliothèque de l’Alliance Française…

-          Tous les mercredis après-midi, différents ateliers « découvertes » sont proposés en faisant intervenir les enseignants, des volontaires, des parents d’élèves : apprentissage de chansons en français, initiation à différents sports, cours de danse traditionnelle, activités manuelles, cours de cuisine, découverte de musique traditionnelle malgache…

-          De multiples projets se sont réalisés : plantation de graines de Moringa pour ramener à la maison, plantation de coco pour embellir la cour de l’école, création de pièces de théâtre ; une sur le droit d’aller à l’école et une autre sur les droits des enfants, correspondances avec des classes françaises…

 

Déjà plus d’un an ici, j’ai pris l’habitude d’aller tous les jours à l’école en vélo (20 minutes depuis l’ONG !!). Déjà plus d’un an que chaque jour je prononce la même chanson à une petite fille sur le chemin, et chaque jour elle continue la chanson ; déjà plus d’un an que je rigole toujours de la même blague en passant devant un dadabe (grand-père)… Déjà un an que je suis dans le quartier des Salines. Mais depuis 1 an, il y a eu beaucoup de changements à l’école. Des trucs énormes, inimaginables, à l’image de Madagascar, c'est-à-dire à n’y rien comprendre avec ta vision de vazaha, on appelle cela : l’échange interculturel !!!!

 

Ce projet est complexe, complexe par sa situation, dans un quartier très pauvre, d’une ville délaissée dans un pays du Sud. Complexe par ses bénéficiaires ; des enfants, ex-travailleurs dans les salines avec des parents pêcheurs, ou ramasseur de sel, la plupart analphabètes, parlant le dialecte du Sud malgache. Complexe par le fait même de s’être implanté dans un lieu où certaines personnes ne voient pas de très bon œil l’arrivée d’une ONG avec des vazaha, ou au contraire d’autres en profitent pour essayer de soutirer la moindre petite chose.

Mais que faire, que dire, quand des bébés, des enfants, des adultes, meurent tous les mois du fait d’un manque d’alimentation, d’un manque d’hygiène, d’un manque de confort…

 

Comment faire confiance alors que déjà plusieurs personnes ont déjà abusé de ma confiance ? Comment garder son calme alors que l’on te manipule, que l’on se moque de toi ?

 

L’ambiance dans le quartier est difficile. Quand on y rentre la première fois, tout est magnifique, mais si on y reste, alors on sent la tension montée de la part du responsable des parents, on sent la pression incessante de certains parents qui en veulent toujours plus ; plus d’argent de la part de l’ONG, moins de participation de la part des parents, chacun veut tirer profit de telle ou telle situation, chacun lutte pour avoir un semblant de pouvoir…

Alors quoi, doit-on tous accepter du fait que l’on soit vazaha, doit-on se laisser insulter, se laisser manipuler, du fait que l’on soit plus riche que d’autres ? Doit-on laisser faire du fait que l’on soit étranger ?

 

L’école des Salines est un projet magnifique. L’ONG Bel Avenir offre la scolarité à des enfants dépourvus de tout ; elle offre la chance à ces enfants de découvrir autre chose, en dehors des Salines, loin de leurs tracas quotidiens ; elle offre à ces enfants une magie, la magie de l’ouverture sur le monde ! Et pourtant rien n’est gagné, rien n’est acquis, tout est en devenir.

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 18:06

 

La semaine dernière, nous avons eu la grande joie d’accueillir la 100ème classe verte au centre éducatif et environnemental de Mangily Forêt avec une classe de 54 élèves de l’école de Tsinengea, une école du centre ville de Tuléar qui n’avait encore jamais envoyée d’élèves.


Depuis 2006, ce sont donc 100 classes vertes qui ont eu lieu dont plus de la ½ depuis notre arrivée en septembre 2007 et la prise en charge par Xavier de ces séjours. 100 classes vertes c’est beaucoup d’enfants, d’enseignants et de parents accompagnateurs accueillis (rien que 2 500 depuis le début de cette année, et elle n’est pas finie !!), une multitude de modules pédagogiques qui ont vu le jour, d’animations, de jeux menés par une équipe d’animateurs maintenant autonome sur cette partie du projet.

Alors, cette classe verte « un peu spéciale » car plus festive que les autres (décoration pour l’accueil des enfants, photo souvenir, goûter spécial, etc.) doit nous encourager à continuer nos efforts, ainsi que la formation du personnel pour que les séjours gagnent encore en qualité et que le personnel devienne de plus en plus autonome.


Voici le défi de Xavier dans les prochains mois maintenant que le centre en presque finalisé (le terrain de beach-volley sera fini pour le mois de décembre et il y a toujours des petits travaux pour améliorer le centre) : accentuer la formation du personnel. Et oui, il faut déjà penser à la fin de notre mission ici et la préparer !! Avec la direction de l’ONG, Xavier est en train de planifier son travail pour les 8 mois qu’il reste devant nous et de préparer sa succession. C’est un gros travail qui vient s’ajouter aux tâches quotidiennes mais c’est un travail passionnant car plein d’enjeux.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 18:06

Nous avons appris le mercredi 5 novembre à 4h TU (Temps Universel), soit 5h à Paris et donc 7h à Madagascar comme il le dise tous les matins sur RFI la grande nouvelle : Barack Obama est en tête dans les résultats des élections présidentielles américaines avec déjà 340 grands électeurs. Il a passé la barre des 270 grands électeurs il y a quelques minutes et sur RFI les journalistes qui sont en direct depuis Chicago sont à peine audible tellement la foule couvre leurs voix de liesse, de joie et de cris.

Donc, c’est sûr il est futur président des USA. Le premier (métisse) noir américain à devenir président.

Xavier avait rendez-vous à l’ONG avec certains de ses animateurs et l’équipe du camion de l’ONG pour partir à Mangily en classe verte Il leur annonce la nouvelle. Les radios malgaches n’ont pas encore parlé de cette actualité. Tout le monde est content, heureux de cette nouvelle et c’est avec un grand sourire que nous partons chercher les enfants qui partent en classe verte à l’école d’Ankalika.

Certains des animateurs expliquent que si tout le monde est content de cette nouvelle c’est que cela est un symbole pour tous les africains qu’un noir soit devenu président des USA. Une personne de couleur peut devenir président dans un pays d’occident, dans un pays riche. Cela doit servir d’exemple pour tous les malgaches et les africains selon eux et pousser les jeunes générations à faire des études et à prendre des responsabilités pour l’avenir de leur pays.

 

Quel beau message, que d’espoirs … faisons en sorte, ensemble, de les réaliser.
Partager cet article
Repost0
1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 17:29

Ben oui, ces dernières semaines ont été chargées et pas que par du travail (pour une fois !!). Nous avons donc eu le grand plaisir d’accueillir à Tuléar début octobre Lucile et Ronan, des amis des Sables d’Olonne. Avec eux, nous sommes partis 10 jours en vacances sur les pistes sablonneuses (et surtout pleines de trous) du grand sud de Madagascar. Au programme aller à Fort Dauphin par la piste côtière puis rentrer à Tuléar par la piste de l’intérieur (la route nationale 13 puis 10). Nous avons d’abord rallié Anakao par la mer et cela restera un souvenir plutôt tumultueux puisque le moteur (et le seul) de la pirogue est tombé en panne pendant 2 heures alors que nous étions au large, résultat : grosse peur, trempé et une journée un peu difficile à faire passer même à renfort de THB. Mais la bonne nouvelle, c’est que nous avons vue une baleine et son petit, quel beau spectacle.

 

Le 4X4 nous emmène le deuxième jour pour Itampolo où nous avons savouré sa grande plage de sable blanc, ses vagues, ses langoustes et son calme. Sur ce trajet, nous avons compté pas moins de 271 tortues radiées (endémiques au sud malgache sur la route et ses abords), pas mal le score !! Puis, nouvelle halte à Lavanono où hélas le mauvais temps (pluie et vent violent) est là. Nous ne restons qu’une nuit en espérant retrouver le soleil à Faux Cap, presque à l’extrême sud de Madagascar, presque car comme son nom l’indique ce n’est pas le vrai cap du sud de Madagascar (ce sont les portugais qui se sont trompés au départ !!).

A Faux-Cap, on se serait cru à la Pointe-du-Raz à la Toussaint … pour vous dire la météo !! Bref, après une soirée ventée et une nuit à l’abri dans une tente dans un bungalow (afin d’éviter que le sable passant par le toit nous étouffe la nuit) nous repartons sans traîner sur Fort-Dauphin. En cours de route le soleil est de retour et les montagnes de l’arrière pays de Fort-Dauphin nous accueillent en début d’après-midi. C’est avec une certaine joie que nous nous posons dans des chambres d’hôtels agréables afin de reposer nos dos et nos fesses mis à rude épreuve dans le 4X4.

Le prix de la vie à Fort-Dauphin s’est envolé avec l’arrivée de centaines d’expatriés canadiens, sud-africains et philippins il y a un an avec l’implantation d’une immense mine d’Ilménite (30% du stock mondial est là !!), la construction d’un nouveau port, de routes et d’infrastructures pour accueillir tout ce monde là. On a pu percevoir les impacts de l’implantation d’une multinationale dans un pays du Sud, cela laisse songeur !!

 

Après une journée, sans 4X4, à visiter la ville, à se baigner et pour certains surfer dans l’océan Indien grand ouvert face à Fort-Dauphin, nous sommes partis en expédition au nord de Fort-Dauphin afin d’approcher une magnifique baie. La route, encore bien défoncée et parfois boueuse, nous a permis de relier la baie de Lokaro et de nous balader le long de la côte mêlant sable blanc et roches. Pas mal de photos encore ce coup là !!

 

Et puis, c’est l’heure du retour : 650 Kms de pistes pour rentrer à Tuléar. Et quelles pistes !! Mais il ne faut pas se plaindre car la saison des pluies n’est pas encore réellement commencée et la piste est encore sèche car sinon … c’est l’enfer. Nous effectuerons ce trajet sur 2 jours avec une halte salvatrice à Ampahany.

Hormis le chauffeur vraiment pas aimable et qui nous aura arnaqué de 60 litres de gasoil (au prix où il est en ce moment, on s’en serait bien passé !!), mais c’est Mada et c’est bien souvent comme ça, hélas, le coup de la pirogue pour Anakao (vraiment flippant !!), des bungalows allant du rustique au sommaire (comme c’est marqué dans les guides !!), ben on est content de ce séjour.

 

Mais nos vacances ne sont pas finies. A peine avons-nous dit au revoir à Lucile et Ronan un mardi matin que Rodrigue (Rodo pour les intimes) et Clod arrivent le midi même à Tuléar.

Avec eux nous partons le vendredi matin de nouveau pour Anakao. Mais là, on assure, on a pris un vrai bateau avec 2 moteurs, on est équipé de gilets de sauvetage (bien accrochés !!) et cette fois-ci tout c’est bien passé, 1h de traversée et hop nous voici dans notre bungalow surplombant le lagon.

Le matin même nous trouvons une pirogue qui nous emmène sur l’île de Satrana, juste sur la barrière de corail qui ferme le lagon. Après une plongée PMT (Palmes – Masque – Tuba) un repas et une bonne sieste à l’ombre d’un tamarinier nous font le plus grand bien.

Le lendemain, Clod et Rodo parte faire une plongée avec bouteille pendant que nous nous flânons, ça fait du bien de temps en temps de ne rien faire !!

Retour le dimanche dans la matinée, bien bronzé, bien reposé et pleins de petits poissons dans les yeux.

 

Et voilà, tout à une fin, le lundi Clod et Rodo repartent pour Antananarivo et nous, nous reprenons le chemin du travail. Xavier passera plusieurs jours par semaine à Mangily pour reprendre les choses en main et Diane passera de nombreuses heures à l’école d’Ankalika pour bien mettre sur les rails l’école en ce début d’année scolaire.

 

Ce mois d’octobre restera un mois avec de très bons souvenirs liés à la venue de nos amis et donc de retrouvailles qui nous ont fait le plus grand bien moralement.

 

Retrouvez des photos de ces aventures dans le répertoire nommé « Vacances dans le grand sud malgache ».

Partager cet article
Repost0